Quand tu es wedding planner et que tu veux tout plaquer !

L’ignorer serait une erreur : beaucoup de professionnels du mariage n’arrivent toujours pas  à vivre de leur activité toute l’année.

Alors que je reçois beaucoup de professionnels déjà installé(e)s , en quête de perfectionnement, j’en reçois également qui sont « au bord du gouffre » et qui viennent chercher la solution miracle, comme un cri de désespoir !

Les semaines passent, les mois se suivent, et le constat est là : plus de 75% se sont tirés d’affaire et doivent pérenniser leur activité, mais pour les 25% restant, c’est un véritable déchirement. Car sur ces bases statistiques qui sont plutôt assez réjouissantes au final (encore faut-il penser aux 25% qui sont en détresse, et même à 1% j’en serai toujours malade !!), combien sont ceux qui ne se manifestent pas, restent seul(e)s dans leurs coins, en ne faisant partie d’aucun réseau. J’en suis effrayée tellement je suis convaincue que « s’exprimer c’est déjà se libérer ».

Steve Jobs (+ = <3 ) a dit : « Je suis convaincu que la moitié qui sépare les entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est purement la persévérance » – iSteve, Steve Jobs, éd. Michel Lafon, 2011, p. 81.

Persévérer n’est pas s’entêter – et oui, il ne faut pas confondre !! Parce qu’aujourd’hui j’ai presque la chance de ne plus regarder derrière moi (sauf pour me souvenir d’où je viens, pour mieux savoir vers où je dois aller), je me dis que c’est aussi parce que j’ai eu à un moment donné de ma vie d’entrepreneur une épaule qui a su m’apporter un soutien fort que mon agence de wed’planning n’a pas sombré.

Toutes ces rencontres depuis plusieurs mois me rappellent que cette période de doutes, cette période où l’on se dit qu’il vaut mieux reprendre un « boulot alimentaire », c’est une p**** de période douloureuse : tant psychologiquement que financièrement. Elle mène à l’abandon.. l’abandon des rêves, l’abandon de son investissement, l’abandon d’une part de soi !

Ainsi, grâce à une méthode en 5 points, levons ensemble ce tabou : quand on est au bout du rouleau.. suis-je vraiment bon(ne) à rien au point de tout vouloir plaquer ?

Persévérer ! L’échec n’existe pas !

La citation ci-dessus de Steve Jobs doit raisonner dans tout votre esprit. De nombreux grands hommes n’ont pas réussi dès leur premier essai.

  • Steve Jobs a été « viré » comme un mal propre de sa propre société APPLE© en 1985 pour aller fonder NEXT© qui fut un véritable gouffre financier.
  • Abraham Lincoln après avoir fait faillite à 31 ans, a enchaîné pas moins de 23 défaites politiques avant d’être élu Président des États Unis d’Amérique à l’âge de 60 ans !
  • Edison a réalisé 9 999 tentatives avant de réussir à mettre au point l’ampoule électrique.

Anthony Robbins, un des gourous actuels du développement personnel (dont je raffole !) a écrit dans un de ses livres (Pouvoir Illimité) « Les plus grandes réussites de notre société ne sont pas le fait d’individus qui n’échouent jamais mais de personnes qui savent que, si elles tentent quelque chose et que cela n’aboutisse pas, elles en tireront une expérience. »

J’espère que cela vous redonne le sourire ? !

Une fois ce mode de pensée posé – qui relève de la plus pure méthode de pensée positive – passons à la méthode suivante :)

Trouver un « job » pour laisser passer l’orage !

Alors avoir « un job à côté » ce n’est en général pas bien vu – par nous autres les professionnels du mariage, il faut bien le dire ! Les futurs mariés, eux, ne font pas vraiment la différence, selon les besoins, selon leurs envies. 

En préambule je vous l’avouais : j’ai eu, très tôt (dans ma vie de chef d’entreprise) à travailler comme assistante de notaire, pendant quelques semaines pour dégager un salaire et ainsi laisser passer l’orage – creux de la vague de ma première entreprise en tant que wedding planner. Dur à avaler à l’époque – personne n’était au courant ! Mais aujourd’hui, quelle fierté ! Je me revois sur les marches de la CCI à retenir mes sanglots et ma colère : j’allais fermer mon entreprise quelques mois après l’avoir ouverte. Et pourtant j’avais des contrats, des clients satisfaits et même un client professionnel abonné à mes services !. Mais pas en nombre suffisant pour assurer un salaire.

Pleine de rage, je fis demi-tour, et je pris mon téléphone : j’ai composé un numéro bien ciblé. Quelques jours seulement après j’avais un « job » que je détestais, mais qui a soulagé financièrement mon entreprise.

Quelques semaines plus tard, fin de mission. Et champagne : je refusais la proposition de passer en CDI.

MON entreprise m’attendait.. Car ce « job » avait été idéal : assez de temps (30h par semaine) pour pouvoir me faire former à nouveau !

Se faire former sur ses lacunes !

Prenez le temps de vous faire former ! D’autant que si vous êtes à votre compte, auto-entrepreneur, entreprise individuelle, gérant de SARL / EIRL… Vous avez TOUS droit à la formation ! Je ne le dirai jamais assez ! Réfléchissez à ce qu’il vous semblait faire défaut comme savoir-faire, ou comme savoir être, et travaillez le / les ! Si vous ne savez pas ou que vous avez un doute, contactez des organismes de formations, la CCI dont vous dépendez, la chambre des métiers => il y a FORCÉMENT une formation finançable qui vous attends quelques parts. =>  Nous proposons plusieurs formations professionnelles spécifiques au monde du mariage, liées aux techniques métier, aux techniques de vente, de communication.

Acquérir de nouvelles compétences est vital pour pérenniser votre savoir faire, mais cela doit également apporter une (ou plusieurs) cordes à votre arc.. professionnel ^^.

Chaque jour de nouveaux concurrents s’installent, de tous les horizons.

Chaque saison les attentes dans le mariage changent, évoluent.

Chaque saison le monde du mariage se professionnalise à vitesse grand V

Pour ses 3 dernières raisons, vous devez vous faire former ! C’est plutôt une bonne nouvelle ça non ?

« Travailler sur votre entreprise et non dans votre entreprise »

Nicholas Boothman, adepte américain de la programmation neuro-linguistique (PNL) est auteur du best-seller « Tout se joue en moins de deux minutes ».

Aujourd’hui, ce qui me sert à cet article c’est sa conception liée à la position que doit adopter l’entrepreneur : « Travailler sur son entreprise et non pas dans son entreprise ».

Pour cela il a mis au point cette méthode : S.I.C (extraite de Convaincre en moins de 2 minutes de Nicholas Boothman)

  • Savoir ce que l’on veut
  • Identifier ce que l’on obtient
  • Changer ce que l’on fait jusqu’à obtenir ce que l’on cherche

=> Voici le lien Amazon ci-dessous pour vous procurer le livre directement :

Entourez-vous de personnes positives

Rien de plus compliqué que d’essayer de garder la tête hors de l’eau lorsque votre entourage ne vous y aide pas. Soit parce qu’il ne se rend pas compte dans quelle situation vous êtes (l’avez-vous seulement avoué ?) Soit parce que certaines personnes ont une fâcheuse tendance à se complaire dans des attitudes négatives.

Alors qu’il est si facile de sourire et d’être de bonne humeur. Que la vie est plus simple quand il n’y a pas d’ennemi en vue.

Je ne suis peut-être pas objective : je ne vois que le verre à moitié plein :p

En période de crise, faites le tri. Conservez auprès de vous les personnes qui vous aiment vraiment et qui vous soutiennent ! Celles qui vous veulent du bien et qui vous seront de bon conseil.

***************

Vous l’aurez compris : vous serez encore trop nombreuses et nombreux à vous retrouver dans ces lignes malheureusement… Alors si vous avez connu ces moments difficiles, partagez vous aussi vos expériences ci-dessous, en commentant.

Se mettre à nu pour aider ceux qui en ont besoin, cela pourrait être une bien bonne thérapie participative.

Bibliographie liée à cet article :

18 Responses

  1. Merci Muriel pour cette article ! ❤️

    N’ayant pas du tout de soutien de la famille, bien au contraire puisque descendre le métier de WP est leur principale passion ! j’ai parfois du mal à croire en moi.
    ça réchauffe le Cœur de voir que des personnes comme vous prenne le temps de nous soutenir & de nous rebooster !
    Mais surtout de nous faire avancer Grace à tout vos bons conseils & à vos astuces !

    J’aimerai rajouter une petite phrase pour toutes celles et ceux qui ce sentent non soutenu par leurs proches :
     » Ceux qui n’y croient pas sont prier de ne pas démoraliser ceux & celles qui au moins essaient !  »

    Pas toujours simple de faire fasse à sa famille, ceci dit c’est un beau défi que de leur prouver qu’ils ont tord

  2. J’y suis les 2 pieds dedans ! Et parfois plus quand les gens me disent « en 1 an tu n’a rien de concret ! « …. gros moment de solitude alors.
    Je me pose les questions comme Kristel evenementiel ou Eventsens Magali.
    A quoi bon participer à des salons, faire des bornes pour se faire connaître quand il n’y a toujours pas de retour.

    Mais dans quel truc de dingue j’ai osé entraîner ma famille !?

    Je me torture, me motive, me raisonne, bois du thé (ça remplace l’alcool !), capitule et puis repars.

    C’est très dur…

  3. Merci Murielle pour cet article joliment écrit qui (re)donne de l’espoir, oui il m’arrive souvent de me demander où je vais si je suis sur la bonne voix, vouloir tout plaquer (honte à moi) mais heureusement que j’ai ma petite étoile (mon homme) qui a toujours été là pour m’épauler, pour m’aider psychologiquement et financièrement (faut l’avouer sans lui je n’aurai pas pu faire tout ce que je fais, ni me former ni rien…) et j’ai eu la chance d’avoir eu une formatrice au téléphone il y a pas longtemps ;-) qui m’a redonné le sourire et l’espoir dans un de mes moments où j’étais pleine de doute je ne savais plus où aller, je me posais beaucoup de questions sur ce qui allait pas, qu’est ce que je faisais mal pourquoi ça n’avançait pas et sans que j’ai eu à dire tous mes doutes elle à su répondre et me conforter dans ce que je faisais et j’espère que cette relation formatrice élève ira loin!!! encore merci murielle

  4. Bonjour Murielle,

    Je me reconnais très bien dans ton article et te remercie infiniment pour l’espoir et la motivation dont tu viens de me faire cadeaux! ;-)

  5. Cet article est très réaliste, j’y ai pensé et hélas y pense encore ! Un évènement inattendu est venu en 2013 et du coup je me pose beaucoup de questions !
    mon entreprise ne me rapporte rien et je songe à arrêter! Je me suis fixée encore 1 an, mais après ……

  6. Merci Muriel pour cet article dans lequel je me retrouve. Un article vrai, sans tabou. C’est rassurant de se dire que d’autres passent par les même doutes. Fermer boutique? j’y ai pensé tellement de fois! Mais la passion reste plus forte. Le soutien de l’entourage est important en effet et pendant les moments difficiles avoir des personnes positives fait un bien immense. J’admire mes collègues qui ont la force d’avoir un emploi à coté de leur activité, je ne les juge pas bien au contraire, et je ne comprends pas que d’autres puissent se le permettre d’ailleurs. Steve Jobs, une grande découverte pour moi! J’adore! Et toi ma Muriel, toujours là pour aider, échanger, rassurer et mettre un grand coup de pied au derrière quand il faut ;-) C’est grâce à des personnes comme toi que je garde le cap, MERCI!

  7. Tous tes mots trouvent résonance en moi, à tel point que peut être un peu fatiguée par une situation personnelle un peu difficile, les larmes coulent malgré moi. Combien de fois ai-je eu envie de tout envoyer plaquer depuis quelques temps. Un boulot alimentaire, oui j’ai été obligée d’en prendre un l’an passé non pas parce que ma petite entreprise ne fonctionnait pas, au contraire ! Mais parce qu’il fallait que je justifie d’un salaire fixe pour prendre une location et tirer un trait sur mon passé… Les galères je les ai enchaînées entre mon travail de professeur, les nombreuses organisations d’événements (et oui paradoxalement c’est l’an passé que j’en ai eu le plus à gérer) et surtout 4 déménagements… Dans tous ces moments là, quasi personne ne savait et surtout pas mes futurs mariés que mon rôle était de soutenir dans les périodes de doute. Ma force était de me dire non je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout de mes rêves en restant positive : certains n’ont pas de travail, moi j’en ai deux !!!! A la fin de l’année scolaire ma situation ayant évolué ( ce serait trop long de rentrer dans les détails) et sentant qu’il était difficile de garder un tel rythme sur la durée (sans faire pâtir l’un ou l’autre des domaines) j’ai pris la décision de me consacrer qu’à ma petite entreprise. Je n’avais pas forcément prévu alors que le fait de changer de région et surtout le fait de travailler à côté l’an passé m’avait fait passer à côté de contrats pour la saison 2014…La fin de l’année 2013 fut propice à de nombreux doutes : « mon entreprise est de la m… !!!!! Ce que je fais est nul. Je ne suis pas adaptée au marché. Trop chère ou pas face aux nouveaux WP qui cassent le marché ». Et puis peu à peu les nouveaux contrats, tardifs certes pour 2014 et surtout pour 2015 ont commencé à arriver. Alors oui, on traverse tous des moments de doute pour toutes les raisons que tu as citées et d’autres plus personnelles… mais comme tu l’as dit le plus important est de persévérer. Lire ton article et se dire qu’on passe tous par des moments de galère et de doute mais qu’on finit par en sortir fait du bien. Merci Muriel pour cet article que je cais lire et relire de temps en temps ;-)

  8. Comme bien souvent, article instructif et bien senti… A tel point que j’ai commandé à l’instant l’un des bouquins ! :-)
    Il faut dire que la tentation du travail « alimentaire » est en effet bien souvent très présente… Vivre d’amour et d’eau fraiche ne suffit pas toujours ! :-)

  9. Oui Chloé ! Ce sont « mes » chiffres, ceux relatifs à tous les professionnels que j’ai reçus en formation sur l’année 2013. Ce ne sont pas des chiffres nationaux.. Car, à mon avantage, ceux qui viennent à moi sont déjà dans une démarche de « tête hors de l’eau ». Et enfin, garder son activité inscrite ne veut pas forcément dire qu’elle soit rentable.. mais elle n’est pas fermée pour autant.. Un des « avantages » (?) du statut d’auto-entrepreneur..laisser courir sans payer de charge…
    Merciiiii de ton échange…

  10. Merci pour cet excellent article.
    Cependant, je dois malheureusement dire que je trouve le chiffre de 75 % très optimiste… J’ai l’impression que le nombre d’échecs est hélas bien plus grand… Mais j’espère me tromper.

  11. Je suis tout à fait d’accord avec ce texte et surtout avec cette phrase :

    Persévérer l’échec existe pas.

    Je suis tout à fait d’accord quand on se lance il faut se donner les moyens et surtout faire tout pour ne pas tomber dans le gouffre mais comme on dit ce qui nous tue pas nous rend plus fort.

  12. Merci muriel pour cet article tres pertinant. Il va en aider plusieurs dentres nous qui doutent et non pas confiance en elle.
    Pour ma part nbreux sont les doutes surtt ces derniers mois mais la formation effectuee avec toi en decembre a su me redonner confiance et auj je commence a entrevoir la lumiere.
    Perseverer est aumenu de ts les jours et quand le doute menvahit alots je sais que jai une epaule sur qui me reposer et je relis mes notes et tes articles.
    Concernant le job « d’a cote » c je ne vois pas le probleme que cela pose chez les pros du mariage. Pr ma part jai choisi la carte de la securite et je suis salarie a temps plein dans une boite devenementiel.
    Cest pas tous les jours facile certes mais cest un choix que jassume a 100 %.
    Cette 1ere anneee ma appris a ne pas faire confiance a tt le monde et a savoir sentourer des bonnes personnes.
    Merci Muriel tout simplement <3

  13. Steve Jobs <3 s'entourer des personnes positives et qui te soutiennent *big up Sweety* <3 Voir le verre à moitié plein <3 On fonctionne pareil, hihi … J'aime bcp ton article, comme souvent d'ailleurs. Je pense qu'il va en aider beaucoup !! et je le relirai, les jours où je doute ^^

  14. ^^
    Cela fait un moment que je cherche à écrire cet article. Et c’est vrai que cette semaine, je suis OFF en soirée car je suis de mariage ce week-end. Mais nos échanges aujourd’hui m’ont poussé à braver mon interdit :) J’ai pris mon clavier et le voilà…

    Puisse cet article t’apporter un peu plus de soutien encore, à toi et à toutes celles et ceux qui en ont besoin… que je les connaisse ou non !

    Le partage, c’est la vie <3

  15. Bon d’accord si je ne me sens pas concernée, et si ce sujet n’émane bizarrement pas au bon moment…..je sors ! Au fond du gouffre ?… oui ! envie de tout plaquer ?….je mentirais si je disais que je n’y ai pas pensé une bonne dizaine de fois en 3 ans ! mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! je n’y suis pas prête ! ce serait trop facile…….

    Merci Muriel ! si tu étais plus près, je te ferais un gros bisous ! Merci pour ce que tu es, merci de te soucier toujours des autres, et d’apporter chaque jour ton soutien, ton savoir – faire et ton savoir – être !

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