C’est un de mes constats du moment => récemment, vous avez été nombreux, toutes et tous professionnels, à me contacter pour le même sujet : le stress du début de saison.
Nous entrons ou nous sommes entrés en saison, et nous devrions tous vivre des moments d’euphorie. À côté de cela, beaucoup vivent des moments de stress. Et selon que l’on est novice, aguerri ou carrément expert, on ne le vit pas de la même manière. Forcément les sources de stress sont bien différentes.
Mais avant d’aller plus loin, j’avais envie de définir ce que j’entends ici par novice, aguerri ou encore expert. Juste histoire que vous puissiez vous retrouver dans les explications qui suivront. Précision : cela n’a aucun rapport avec la qualité du travail fourni. Cela est uniquement basé sur le nombre d’années de présence sur le marché. Pourquoi ce positionnement ? parce que le stress ressenti dans les appels que l’on m’a lancé n’avait rien de commun avec la qualité du travail. C’est bien l’expérience qui prévaut aujourd’hui. Ce que je vous propose : c’est l’étude du stress et de ses solutions !
À qui s’adresse cet article ?
Les novices ( celles et ceux qui ont moins de deux saisons réalisées. Attention, à ne pas confondre ici avec les débutant(s) – le novice est celui ou celle qui est formé(e) et qui possède tous les outils pour accomplir une mission professionnelle). Les questions récurrentes : allons -nous être à la hauteur ? Peur de ne pas être crédible face aux prestataires. Peur que les futurs mariés soient déçus de la qualité de notre travail, par rapport à leurs attentes.
Les aguerris ( entre deux et quatre saisons réalisées) : allons-nous faire au moins aussi bien que l’année dernière ? Avec les habitudes, on a toujours peur d’oublier un basique.
Les experts (ceux qui entrent dans leur cinquième saison d’activité) : vais-je toujours prendre autant de plaisir ? Peur de l’oubli. Oubli lié à une confiance qui empêcherait d’accomplir des rituels de préparation bien utiles.
À quel moment survient ce stress si particulier ?
Maintenant en amorce de saison, les veilles de jour j. Et ce, dans toutes les catégories d’expériences. Mais il semblerait que justement, selon le nombre d’années passées sur le terrain, le stress évoluerait. Et croyez-moi : il vaut mieux qu’il évolue très vite du stade vicieux au stade vertueux.
Ouii, Ouiii, Ouiiiii !!! Il faut différencier ce qu’est un Cercle vicieux d’un cercle vertueux. Commençons par celui qui est nous donne des ailes…
- Le Stress en cercle Vertueux : c’est ce que l’on appelle l’adrénaline. À priori, bien plus positif que le précédent, il a cela de positif qu’il vous pousse à l’excellence, et surtout à la découverte de l’événement. Vous êtes tout excité(e), vous sautillez comme une gazelle en pleine extase…. Pour profiter de ce cercle vertueux ? Une bonne hygiène de vie couplée à une excellente préparation de vos tâches.
- Le Stress en cercle vicieux : c’est celui qui est handicapant. Il empêche toute énergie positive, il occasionne des pertes de lucidité telles que nous pouvons à tout moment remettre en question notre savoir-faire. Il est d’autant plus vicieux que ce stress s’amplifie et gonfle tel un torrent dévastateur en saison de fortes pluies. Il y a cependant quelques techniques réparatrices, qui fonctionnent. C’est ce que nous allons voir tout de suite…
Méthode de l’entonnoir
Cette méthode, c’est partir d’un objectif simple. Prenons par exemple un objectif commun à toutes et à tous : la réussite du mariage de nos clients qui a lieu dans 15 jours.
1/ Définir clairement les objectifs à atteindre pour la réussite du mariage en question. Comme une liste de courses. Les unes à la suite des autres.
Peu importe votre métier => vous travaillez tous avec un planning. Au pire, vous travaillez au moins avec un contrat qui vous engage et qui fait le récapitulatif de ce pourquoi vous êtes engagé. Vous n’avez pas attendu d’être à 15 jours du mariage pour vous atteler à la tâche. Cependant, c’est à cet instant précis que ce fichu stress débarque.
Lister, ce que vous avez à réaliser le jour, y compris les tâches que vous avez déjà accomplies jusque là. Vous voyez ? Vous avez déjà fait beaucoup !
Continuer… Lister, simplement, en insistant sur des détails, ceux qui font que vous êtes un/une professionnel(le) passionné(e) et compétent(e). Ma méthode pour cette liste ? THE POST-IT ! Il y en a qui consomme beaucoup de café, moi, ce sont les post-it.. que voulez-vous .. ^^
2/ Hiérarchiser les informations. (Clin d’oeil aux priorités pour ceux qui suivent :) )
Vous avez devant vous une marée haute de post-it ? Par-fait !!! À vous désormais de les classer… Par ordre d’importance..
Effectivement, un retour à ma matrice de gestion des priorités serait un plus pour les petits nouveaux qui me lisent aujourd’hui.
Et comme je suis très sympathique (!) : voici le lien direct vers cette matrice. Également pour celles et ceux qui sont abonnés à ma newsletter et qui me l’ont demandé, c’est aussi là que vous trouverez deux livres à petits prix pour avancer également sur la gestion des priorités.
3/ Pourquoi cette méthode génère des bénéfices directs ?
Parce qu’en fractionnant les étapes, on priorise. Prioriser, c’est gagner du temps. C’est donc être efficace.
Parce que si l’on se sent efficace dans sa préparation, alors, on se sent moins stressé. Et c’est exactement de cette manière-ci qu’il faut le vivre ;)
Parce qu’on est certain alors de ne rien oublier. Et c’est « carrément » notre plus gros stress à toutes et tous ! Oublier une livraison, oublier de prendre une batterie supplémentaire, oublier quelqu’un le jour du mariage, oublier, oublier, oublier..
Parce qu’en appliquant cette méthode on devient le maître absolu de tout ce que l’on a mis en place, et que pour le coup : maîtriser, c’est rassurant !
Compléments d’actions
1/ Faire les choses en temps et en heure : Ne jamais attendre la dernière minute pour accomplir vos missions. J’ai eu tendance les premières années à me laisser déborder. L’émotion prenait le pas sur toute envie de rationnaliser mes actions. D’autant que j’ai toujours eu beaucoup de chance à rattraper des situations compliqués, voire catastrophiques.. Je me disais souvent : il y a une solution à tout. Et même si je suis toujours convaincue de cela, tout est désormais anticipé, pour laisser la place à l’imprévu. Celui pour qui je dois rassembler toutes mes capacités pour gérer au mieux mes émotions et ainsi prendre les bonnes décisions le jour du mariage des couples que j’accompagne.
2/ Cultiver le lâcher prise : Fuir par exemple tout débat stérile qui ne mène à rien » oui, mais c’est à lui de livrer, pas à moi » ou encore « non, non, non, je ne veux pas que Pierre soit placé à la table de Jeannette » Il y a des choses que vos clients choisiront comme des grands. Sans vous…Faites-leur confiance : ils sont majeurs et très certainement vaccinés. Ménagez-vous plutôt du temps pour vous reposer, mais aussi par exemple pour dormir lorsque les premiers baillements se font sentir le soir, manger équilibré.. Mouais .. « LA » chose impossible à faire en prestation ! Alors raison de plus pour préparer votre organisme à ce marathon physique qui vous attend… Car si vous êtes en forme physiquement, vous transgresserez alors les lois du stress/cercle vicieux, en stress/cercle vertueux = adrénaline.
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Le stress est un sujet vaste et complexe…Autant de manière de le vivre que de personnalités. La seule chose contre laquelle nous devons nous battre ? C’est lorsque ce dernier nous ronge de l’intérieur. J’ai réussi à le combattre et à le transformer en énergie positive, grâce à ces méthodes ci-dessus proposées. Simple à comprendre, et don simples à appliquer. C’est le pied, je vous assure ! :)
Et comme à mon habitude, c’est vous qui m’intéressez ! Alors, posez vos questions ci-dessous… @ de suite ^^
8 Responses
Alors là merci! Je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à souffrir de la mauvaise humeur de veille de mariage (bon ce sont plutôt mes proches qui en souffrent)
Et même à l’approche du 100ème mariage, je ne peux toujours pas manger les jours de mariage avant taaaaard le soir :)
Encore une fois merci pour ce nouvel article qui je pense doit faire écho à beaucoup d’entre nous. Comme toujours tu sais trouver les mots. Je ne suis pas encore une experte, je me situe plutôt dans les débutantes, mais ce que j’apprécie vraiment en lisant ton article c’est que je ne me suis pas sentie diminuée pour autant. Alors merci du fond du cœur! Le stress je connais bien malgré le peu d’événements que j’ai eu le plaisir d’organiser, à cela s’ajoute le doute et si en plus on manque de confiance en soit c’est le pompon. Te lire m’aide énormément. Je n’ai pas encore eu la chance de faire une formation mais par tes écrits tu m’apporte déjà tellement d’éléments! Tu es une coach virtuelle fabuleuse, longue vie à ton blog!
Alors, voici une précision quant à la classification que j’ai faite sur les débutants/novices/aguerris/experts.
En fait, j’ai posé des critères liés à l’ancienneté.
Ils sont bien entendus à nuancer => cela dépend du nombre de formation(s) que vous réalisez pour devenir expert, cela dépend également de quoi est composée votre saison : entre un débutant qui fait plus de 20 dates sa première saison et un aguerri qui n’en fait que 4… forcément, niveau expérience, ce n’est pas tout à fait pareil. Mais là aussi, c’est à prendre avec des pincettes => tout dépend alors de la complexité de la prestation. Je me souviens mon tout tout premier mariage : 80 invités qui ne savaient pas où aller se dérouler la réception (surprise par les mariés), en plein Toulouse, un jour de Gay Pride où son itinéraire s’est vu modifié par les services de Police en secret pour des raisons de sécurité, une veille de fête de la musique qui avait décidé de démarrer le soir du mariage de mes clients.. pour mener un convoi de 38 voitures, vers des quais saturés, et finalement embarquer sur une péniche, qui pour des raisons de sécurité (encore) n’avait pas pu embraquer les invités au point prévu.. Forcément.. pour une entrée en matière, c’était plutôt sympa :p
Bref, tout cela pour résumer.. Les notions d’expertise sont à prendre avec des pincettes.. Vous pouvez très bien entamer votre seconde saison, mais avoir eu des expériences solides et nombreuses, qui vous poussent déjà dans la catégorie des aguerris ^^
Oui je la connais la mauvaise humeur moi aussi :)
Alors la entièrement d accord avec toi sur tes conseils !!! La liste des tâches, l anticipation et la préparation physique les bases d une bonne gestion …
Par contre je suis classée dans les experts ::) mais je me pose toujours les questions des deux autres catégories ;)
Un article des plus intéressants, quel bonheur de pouvoir lire ce genre de choses qui plonge au coeur de ce que l’on ressent avant chaque prestation.
Pour ma part je me classerais dans les débutantes, (même si pendant de nombreuses années j’ai officié pour la famille, les amis, des connaissances mais également dans mon activité professionnelle) dans 15 jours je vais réaliser ma 1ère prestation pour la décoration d’un mariage et la mise en scène des espaces, mais comme pour les prestations précédentes le stress monte au fil des jours avec l’angoisse que le rendu ne soit pas tel que je le souhaitais et qu’au dernier moment je ne puisse rien y changer. La peur d’oublier quelque chose et ce, malgré de nombreuses fiches sous excel (pourtant je pense bien structurées, mais on peut toujours mieux faire lol), ainsi qu’ un cahier rempli de petits croquis et qui regroupe toutes les idées que je consulte et reconsulte et rereconsulte inlassablement, mais cette peur d’oublier est bien présente tout au long de la journée, peut-être du à mon côté débutante, en fait j’ai toujours peur que ce que je réalise ne fasse jamais assez « pro ».
Bien évidemment je ne parle pas de la veille et du matin même ou l’adrénaline est à son comble et où je suis levée aux aurores, j’ai par contre la chance d’être aidée de mon compagnon sur chaque prestation qui assure la partie bricolage et qui donc tempère un peu mon excitation et ma peur de ne pas être dans les temps.
Mais je ne doute pas, Chère Muriel qu’une fois passée par cette formation que j’attend impatiemment je deviendrais une « novice »
En tout cas merci pour tous ces conseils que je découvre au fil des jours.
Aaaaah…. grrr… la mauvaise humeur pré-prestation ! Tout un poème…
Hello Muriel !
Article tres interressant en ce debut de saison , et tres « a propos » !
Personnellement , je vais parler en « expert » puisque je commence cette année ma 9eme saison de mariages… (aouch) et meme si mes 21 ans d’experience dans mon metier sont salvateurs, c’est toujours avec autant de stress que j’aborde mes saisons , que dis-je , mes jours J ! et oui , parce qu’une fois un stress passé , en voici un autre , puis un autre … je dirais que c’est meme lui qui me tiens depuis toutes ces années, sans lui je ne serais probablement pas la .
mes symptomes ? Le speed, la mauvaise humeur des veilles de mariage, le sentiment d’avoir oublié comment faire, le temps des deplacements …..
Mes remedes ? Un seul ! je me cloitre , et surtout je ne sorts pas le soir . Je travaille , pour rester dans le bain … je m’entraine , merci les bonnes vieilles tetes a coiffer ^^, oui je fais partie de ceux qui ont besoin de faire , defaire , refaire , etre sure …