©Felicia Sisco
Et si nous apprenions à utiliser les mots qui chantent en place des mots qui déchantent ?
Spoiler : c’est l’histoire du verre à moitié plein vs le verre à moitié vide. C’est toujours le même verre, mais selon notre humeur, ou même notre tempérament, nous le verrons plutot plein, ou plutot vide.
C’est dans nos échanges de tous les jours, que nous pouvons (devons) faire la différence.
Combien de fois, attendons-nous un bienveillant « bon courage » quand on annonce que l’on a une semaine chargée ?
Combien de fois signons-nous un e-mail « n’hésitez pas à me revenir vers moi si vous avez besoin » pour signifier à notre interlocuteur que nous lui restons disponible ?
Autant de phrases à intentions négatives qui trahissent beaucoup de notre manque de confiance, ou pire, trahissent une habitude toute non-réfléchie à ces réponses toutes faites, qui en deviennent inadaptées, aux antipodes de l’intention première.
Florilège de phrases à transformer grâce à ce lexique positif que je vous ai préparé.
N’hésitez pas !
Certainement la plus grande maladresse que l’on fait sans même y penser. À l’écrit, à l’oral, on place cette courte phrase pourtant hyper bienveillante pourtant, pour signifier à notre interlocuteur qu’il peut compter sur nous.
Exemple / remplacer par : Je reste disponible pour toutes vos prochaines questions.
Je ne suis pas disponible ce soir / demain
Ce moment où vous devez organiser un call, un rdv, avec votre client, un partenaire : il est important de le soigner. Pourquoi parler de ces moments où vous n’êtes pas libre quand vous avez forcément des moments, des temps où vous l’êtes (libre) ? Nous sommes en présence du verre à moitié plein. Savourez :)
Exemple / remplacer par : Je peux vous proposer un rendez-vous après-demain à 10h
De rien !
Et bien si ! Il n’y a jamais de « rien » dans vos rapports avec votre clients. Le seul mot « rien » est péjoratif, négatif, représente le vide.
Exemple / remplacer par : avec plaisir !
Bon courage…
Je le mentionne en préambule de cet article. Quoi de plus énervant (non, mais vraiment) que de se voir saluer d’un « bon courage » lorsque l’on part en prestation, ou lorsque l’on se lance dans un projet, ou alors tout simplement, lorsque l’on part en rendez-vous. Pourquoi nous faudrait-il du courage ?
Le courage c’est :
- Fait de ne pas avoir peur ; force devant le danger ou la souffrance (s’oppose à lâcheté, peur.)
À priori, aller travailler ne représente ni un danger, ni une souffrance. ENfin.. sinon, il faut chnager de job illico.
Exemple / remplacer par : bonne journée, ou encore plein de bonnes choses à vous.
Quel est votre problème ?
Le fameux mot parasite (un peu comme le mot « petit » d’ailleurs) : le mot problème. En partant du principe que notre job en tant que prestataire de service c’est d’apporter des solutions à nos clients, ce mot ne devrait même pas pouvoir être dans notre registre. Nos clients ont forcément un problème, voir même plusieurs problèmes : c’est pour cela qu’ils font appel à nos services. Que l’on soit wedding-planner, photographe, traiteur, maquilleur ou décorateur. Tour à tour, le client ne peut pas organiser son mariage c’est un problème avéré. Tout autant qu’il ne pourra pas se marier et se prendre en photo en même temps; comme il ne pourra pas à priori cuisiner, dresser les tables, organiser la réception alors qu’il se marie. Vous avez compris le principe désormais.
Exemple / remplacer par : Que puis-je faire pour vous ? ( nettement différent n’est-ce pas ? )
Je pense que vous n’avez pas bien compris
Big Fail! Pour le coup, c’est une formulation qu’il est facile d’utiliser lorsque l’on se lance dans des explications. La base même de la communication réussie c’est d’imaginer – toujours – que nous n’avons très certainement pas été assez clair.e dans nos explications, dans notre démonstration. C’est la clef ! Se remettre en question, et vouloir communiquer, c’est la clef.
Exemple / remplacer par : Je pense que je me suis mal exprimé.e, je vous explique.
Pour être franc.che avec vous…
Alors ce morceau de phrase, j’ai hésité à le poser ici car il est plutôt du champs lexical appartenant aux techniques de vente. Mais en fait, sa présence dans cet article dédié aux lexique positif mérite que nous abordions cette phrase qui est assassine et vicieuse. « Pour être franc.he avec vous…. » Est-ce que cela veut dire que toutes les autres fois que vous avez échangé avec vos clients vous n’avez pas été franc.he.s ? À réflechir non ?
Exemple / remplacer par : je suis de votre côté et si vous me permettez de vous conseiller au mieux, alors je pense que…
Si vous avez des phrases / tournures de phrases qui vous dérangent
et que ne savez pas vraiment comment les transformer de manière positive pour vous et votre interlocuteur,
écrivez-la en commentaire
et je vous ferai une proposition de reformulation en retour.
Muriel Saldalamacchia a été nommée « Industry Leader » à de nombreuses reprises à l’occasion de conférences et congrès internationaux dédiés à l’industrie du mariage auxquels elle a participé en tant que conférencière.
Dans l’industrie du mariage depuis 2008, Muriel est wedding-planner spécialisée dans les mariages de Destination et vis avec son mari et leurs enfants entre France et Italie. Au travers de ses conférences internationales, de son académie dédiée aux wedding-planners en activité et ce site de conseils, elle aide les entrepreneurs à vivre sereinement de leur passion en les faisant grandir, sur les voies de la passion, du travail, et de l’éthique.
Retrouvez ses articles et autres points de vue sur son site dédié aux wedding-planners francophones www.reussirdanslemariage.com
©Photo Elie.Elle 2020.